L’est de la République démocratique du Congo est tristement marqué par l’activisme des groupes armés, les déplacements de populations et les violences multiformes, dont les femmes et les filles sont les premières victimes. Face à ce contexte de fragilité. L’ UGEAFI s’est engagée dans la mise en œuvre de projets de cohésion sociale et de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG), avec des résultats significatifs dans plusieurs zones du Sud-Kivu, notamment à Minembwe, Bibokoboko, Mongemonge, Rusayo et Idjwi. Parmi les actions phares figure la prise en charge psychosociale et médicale des survivantes de violences sexuelles et sexistes. Grâce à l’appui de professionnels de la santé et de psychologues partenaires, plusieurs survivantes ont retrouvé une stabilité mentale et émotionnelle. Celles vivant avec le VIH/sida ont été mises sous traitement antirétroviral (ARV) et ont bénéficié de soins contre les infections opportunistes. Ce travail a permis de redonner espoir à des femmes longtemps marginalisées et stigmatisées dans leurs communautés.

UGEAFI a également organisé des sessions de sensibilisation communautaire sur la prévention des VBG et les droits des femmes, tant en RDC qu’au Soudan du Sud, renforçant la conscience collective autour de l’importance de la dignité humaine et de la protection des plus vulnérables. Ces séances ont contribué à réduire les préjugés, à restaurer la confiance entre les groupes communautaires et à encourager le dialogue dans des zones souvent marquées par les tensions interethniques. Dans le but de favoriser la résilience économique des survivantes, des kits de démarrage pour des activités génératrices de revenus (AGR) ont été distribués.

Les bénéficiaires ont été regroupés en associations villageoises d’épargne et de crédit (AVEC), une stratégie qui a permis d’améliorer leur autonomie financière, de renforcer leur rôle au sein des ménages et de restaurer leur dignité. Aujourd’hui, plusieurs femmes contribuent activement à l’économie locale, soutenant les frais scolaires et médicaux de leurs enfants. Par ailleurs, pour protéger les droits des femmes dans la gestion des biens familiaux, l’UGEAFI a facilité l’enregistrement et la célébration de mariages civils à Bibokoboko, en collaboration avec les autorités de l’état civil du territoire de Fizi. Cette reconnaissance légale du mariage a offert aux femmes un socle juridique essentiel dans la gestion des terres, des patrimoines et des décisions conjugales, dans un contexte où leurs droits sont souvent négligés.